Notamment par souci pour l’environnement, nombre de producteurs souhaitent limiter l’usage de produits chimiques pour produire et conserver leurs pommes de terre. Il faut avouer que l’utilisation de pesticides et d’insecticides à outrance pour les cultures de pommes de terre s’avère néfaste pour le sol et les sources d’eau.
Pour durer, la stratégie la plus efficace consiste à limiter l’utilisation de produits chimiques pour vos pommes de terre. Sélection des variétés, réduction de produits chimiques, variations des produits utilisés sont des solutions existantes.
Un défanage des pommes de terre dans de bonnes conditions
Le défanage est une étape importante dans la conservation des pommes de terre. Cette destruction des fanes a lieu en général deux à trois semaines avant leur récolte. Pour limiter l’utilisation d’herbicide et de fongicide, le traitement est à effectuer de préférence en petites doses.
Pour un usage encore plus limité des produits chimiques, il est possible d’opter pour le broyage mécanique des pommes de terre. Alternative au défanage chimique, le broyage détruit instantanément une forte proportion des tiges et des feuilles. Cependant, le broyage mécanique doit être complété par un produit chimique pour empêcher le redémarrage de la végétation.
Optimiser le stockage des pommes de terre
Pour éviter une germination des pommes de terre, un stockage dans les meilleures conditions est une phase essentielle.
Qu’il soit en palettes ou en vrac, le stockage a pour objectif de préserver la qualité des pommes de terre, d’empêcher la germination ainsi que le développement de maladies. Il également pour but la préservation des caractéristiques des pommes de terre. La conservation en palox assure la qualité des tubercules et une bonne traçabilité.
Quel que soit votre choix, la température de conservation doit être suffisamment basse (entre 3 et 7 ° en fonction des variétés et des débouchés) pour un contrôle de la germination.
Limiter l’utilisation d’inhibiteurs de germination chimiques
En parallèle et en complément du maintien des pommes de terre à une température basse et sans excès d’humidité, le contrôle de la germination passe par une utilisation d’inhibiteurs de germination. Leur utilisation peut cependant être raisonnée.
En France, suite à la décision de l’interdiction d’utilisation du chlorprophame (CIPC) en 2020, trois alternatives de traitements anti-germinatifs restent homologués. Il s’agit de l’huile de menthe, de l’éthylène, et du DORMIR, les deux deux premières étant inscrites sur la liste des produits utilisables en agriculture biologique.
Chaque produit est cependant utilisé de façon différente. L’huile de menthe et le DORMIR sont appliqués par thermonébulisation dans le bâtiment de stockage. Cela implique une excellente ventilation afin de garantir une bonne répartition du produit. L’alcool de menthe pourra détruire le germe en formation, à condition de bien respecter les consignes d’utilisation. L’éthylène quant à lui ne détruit pas les germes. Il agit comme une hormone végétale en freinant l’apparition des germes.
Quand au DORMIR, produit relativement peu connu en France, nous vous invitons à prendre contact avec notre service technique qui répondra avec plaisir et le plus complètement possible à toutes vos questions !
La nutrition foliaire est-elle un choix judicieux pour la production et la conservation des pommes de terre ?
Afin d’éviter les problèmes de stockage, ou de conservation, la nutrition foliaire spécifique aux pommes de terre peut être intéressante.
Ces mélanges à base de manganèse, de bore, de magnésium et de molybdène préparent ainsi les pommes de terre pour sa conservation.
Notre équipe est à votre disposition pour échanger sur tous vos projets. Producteurs, en tant que partenaires, nous partageons l’amour de la terre.